De Cahuzac à Guéant, les politiques nous jouent la foire aux bobards à guichets fermés. Mais, en ces temps de course à la compétitivité, les clercs ne semblent pas être décidés à se laisser rafler le marché ; d’où la nouvelle guignolade du grand rabbin Gilles Bernheim qui, en matière de poilade, devrait bientôt concurrencer le tenant du titre, le Rabbi Jacob incarné par le défunt Louis de Funès.
Ainsi, le mytho à chapeau rigolo, non content de s’être fait poisser sur son agrégation de philo imaginaire et ses grossiers bidonnages littéraires, vient-il d’être convaincu d’un nouvel « emprunt ». Et l’hebdomadaire Marianne de révéler, ce 4 mai dernier : « Plus grave et plus troublant [que le pillage en règle de sesQuarante méditations juives], un plagiat massif concernant la période de l’Occupation et la mémoire de son père. » La nouvelle arnaque n’a pas été publiée par n’importe qui, s’agissant de la revue Études du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) remontant à 2006 et intitulée : Des mots sur l’innommable. Réflexions sur la Shoah. Bref, ce n’est pas du Tom-Tom et Nana.
La preuve : cette « réflexion sur Dieulefit, où son père a trouvé refuge sous Vichy. Le village de la Drôme a accueilli quelque 2.000 personnes (Juifs et résistants) dont aucune ne fut dénoncée ». Seul petit problème : « Cet écrit sur Dieulefit est en fait le plagiat quasi intégral du poète gaulliste Pierre Emmanuel, membre de Témoignage chrétien et d’Esprit, et résistant caché à Dieulefit. » Et, cerise sur le schtreimel, notre faussaire de l’Histoire a tout bonnement mis en scène son propre père à la place du Pierre Emmanuel en question. Un détail, comme dirait l’autre.
Comme si cela ne suffisait pas, convient-il encore de savoir qui, chezMarianne, tance notre Madoff à kippa : un certain Joseph Macé-Scaron, directeur adjoint de la rédaction. Un grand négligent, lui aussi, qui a tout oublié de son passé à l’Action française et au GRECE ; surtout ne jamais lui en parler, il est très chatouilleux sur le sujet. Un grand voyou, surtout, qui, à de multiples reprises, a été convaincu de plagiat, que ce soit pour ses quatre livres et, pis encore, pour nombre de ses articles. Macé-Scaron qui fait la morale à Bernheim, c’est Nadine Morano qui donnerait des cours de maintien à Frédéric Lefebvre.
En attendant, il y en a un qui doit bien rigoler et qui joue, lui aussi, à guichets fermés dans toute la France, c’est Dieudonné. Lui, au moins, écrit ses sketches tout seul comme un grand. Résultat : ils sont autrement plus drôles que ceux de son confrère Gilles Bernheim, spécialisé, lui, dans le comique involontaire.
Nicolas Gauthier, le 6 mai 2013
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