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Les hybrides crapuleux de Marseille et de France


Règle première du reporter : ne jamais mépriser les faits divers qui, pour peu qu’ils soient correctement décryptés, nous en disent souvent plus sur l’état d’une nation que nombre de savants discours.
Ainsi, une nouvelle agression mortelle à Marseille, encore plus sordide que les précédentes, si toutefois cela était encore possible. Rappel des faits : dimanche dernier, à l’aube, en plein centre-ville, un jeune homme est poignardé par trois ou quatre individus ; l’enquête dira le nombre des agresseurs. Ce lundi matin, la victime serait hors de danger. Mais, durant la nuit, les assassins qui, dans la bagarre, auraient récolté quelques blessures, se ruent à l’hôpital le plus proche afin de s’y faire soigner. Et comme les soins en question tardent à venir, ils poignardent l’infirmier avant de prendre la fuite. Pour Jean-Claude Gaudin, « trop c’est trop »… Et le même turlupin de réclamer des renforts de police supplémentaires.
Premier fait : en France, que ce soit en matière d’Éducation nationale ou de maintien de l’ordre, on croit que tout peut se résoudre par une augmentation des effectifs. Martingale arithmétique qui nous conduira bientôt, si les caisses de l’État nous le permettent, à avoir un professeur par cancre et un flic par délinquant. C’est dire ce que pourra être le monde de demain ou de 2025, puisque nos ministres planchent actuellement sur la question.
Deuxième fait : il n’y a pas si longtemps, un seul instituteur un brin couillu pouvait tenir en échec une classe de cas sociaux, tandis que deux pandores, à coups de pieds au cul, parvenaient à maintenir l’ordre, non pas seulement dans les villages éloignés des banlieues, mais aussi ce que l’on nomme aujourd’hui les “quartiers”.
Troisième fait : cette délinquance de débiles profonds est souvent issue de l’immigration. Mais avoir le teint bistre et se rendre plutôt à la mosquée le vendredi qu’à la messe le dimanche n’est en rien criminogène. La preuve en est que, guerres civiles mises à part, leurs contrées d’origine sont autrement plus sûres pour les badauds et les touristes que nos capitales occidentales.
Quatrième fait : il suffit de discuter avec des médecins pratiquant la médecine carcérale pour comprendre que le déracinement dû à l’immigration est hautement pathogène pour les esprits faibles. Frustration due à l’incapacité de se souvenir de la culture d’origine et impossibilité de se fondre dans celle d’accueil. Bref, sans forcément le vouloir, nous avons créé des êtres « hybrides », pour reprendre l’heureuse formulation du criminologue Xavier Raufer, lequel rappelait déjà, dans leFigaro Magazine du 7 septembre 2012 : « Les bandits ne s’arrêtent que quand on les arrête… »
Cinquième fait : Ces « hybrides » sont l’inévitable fruit d’une société – la nôtre – ayant renoncé à se défendre, elle, et surtout les valeurs l’ayant fondée. En ce sens, si l’on est juste et que l’on autopsie le cadavre de cette France partie à la dérive, ces criminels d’un genre nouveau ne sont ni les fils de l’islam ou de la culture du bled ; juste les rejetons illégitimes de notre civilisation du « rien », faite de télé-réalité, de vide intérieur et de frime extérieure, du « tout tout, de suite parce que je le veux » et du « jouir sans entraves ».
Sixième fait, peut-être le plus inquiétant : là, abandonnons la parole à Xavier Raufer qui, dans la même livraison du Figaro Magazine, prévoyait hier ce qu’est la France d’aujourd’hui et, au passage, celle de demain : contrairement à ce que l’on pourrait croire, la consommation de stupéfiants est en baisse constante en Europe. En 2001, 40 % des adolescents avaient fumé un joint. Ils n’étaient plus que 11 % en 2011. En revanche, et ce à l’instar de leurs homologues du Vieux Continent, qu’est-ce qu’ils picolent ! Mais le résultat est que le marché se réduit, que les prix baissent et que le gâteau permettant naguère à la criminalité de rue de vivre mieux que bien est en train de se réduire à la portion congrue. D’où les appétits de plus en plus aiguisés des dealers et l’explosion de violence allant avec.
Dès lors, deux solutions deviennent possibles.
Éradiquer tout trafic. Les Iraniens s’y essayent en vain depuis des décennies. Et même en pendant les trafiquants de drogue à des grues, à l’entrée de leurs mégapoles, ils n’enregistrent que des succès d’estime. Tout libéraliser ? Pourquoi pas. Mais là, les dernières cités encore calmes parce que tenues d’une main de fer par les dealers exploseront pour de bon.
Alors oui, que faire ? Hormis les propos de bistrot, tout le monde est demandeur de solutions alternatives. Mais lesquelles ?

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